En juillet, nous retrouvons la fraîcheur des forêts vosgiennes.
La transhumance fut longue et éprouvante : il nous a fallu rester enfermées pendant près de 5h, le temps de parcourir les 200 km séparant les plaines de Haute-Saône des montagnes vosgiennes.
Nous butinons le miel de sapin des Vosges ; c’est mon préféré. Mais oui, le miel c’est d’abord pour nous. Miel, pollen, eau font notre repas quotidien et nous sommes très nombreuses à table, jusqu’à 80 000.
Comptez le nombre d’allers et retours que cela demande. Nous démarrons dès le petit matin, après il fait trop chaud.
Et le soir il nous faut ventiler, c’est-à-dire battre des ailes pour créer un courant d’air qui fera diminuer le pourcentage d’eau contenu dans le miel.
Que de remue ménage ! C’est le grand jour pour notre berger : il vient récolter. Camion, chariot élévateur, souffleur, les grands moyens sont utilisés.
Nous sommes fières de notre travail mais un peu vexées de nous faire chasser des hausses de récolte sans ménagement !
Expulsées par l’air du souffleur, nous retrouvons tant bien que mal notre ruche et battons le rappel pour les copines encore désorientées.